Histoire Valerius Cometius, Premier habitant connu de Montreal les Sources

Il a été trouvé dans les années 1947-1948 une épitaphe datée du premier siècle dédiée à LUCIUS VALERIUS COMETIUS, vétéran de la VIIIème Légion AUGUSTA (1).
 
Cette pierre tombale, longtemps restée dans les jardins de la cure de REMUZAT, est actuellement scellée dans les murs du château de SAHUNE, propriété de M.GEORGES BERGOIN, qui l’avait reçue du curé VAN DAMME, archiprêtre de REMUZAT.
Ayant bien connu et côtoyé le curé VAN DAMME, je lui avais demandé où il avait récupéré cette pierre. Il me confia que celle-ci avait été trouvée par LOUIS LAUGIER,lors d’un labour sur la commune de MONTREAL LES SOURCES, et qu’il en avait fait l’acquisition pour le prix de 5 francs dans les années soixante.
J’ai eu le plaisir et le bonheur de rencontrer à plusieurs reprises M.LAUGIER lorsqu’il gardait ses chèvres au quartier de la muscadelière et il me fut facile de lui demander les circonstances de cette découverte.
« un cop que coutrejavo emé ma mulo (miolo) la raio (reio) de moun araire, se tanqué dins uno grando lauso de pèiro blanco é me faguè vira lou coutriè dins lou bartas. Ma mulo (miolo) qu’èro uno bravobestio n’en fagué pas cas.
La péir à mita sourtido dou sou semblavo marcado de signe mais èro encaro bèn enfangousido pèr la terro pegouso dou quartié.
M’alestiguèré à la neteja em’uno pugnato d’erbo. Equouro aguère acaba moun obroqunte fugué moun estounamen!
D’efét aquelo pèiro ero clafido de signe incouneigu pèr ièu e me pensère qu’èro quaucaren de misterious. Me diguè que falié carreja ma descuberto à moun oustau e aco fugué léu fa emé la tirasse e la mulo (miolo).
L’engrangère e l’oublidère enjusqu’au jour que lou bon curat es vengu la croumpa ».
Curious coume un trau de sarraio, ié demandère ounte eisatemen l’avié trouvado. Me counfiermé qu’èro dou coustat di grandi piboulo a coustat dou camin di plano. Vaqui que lou tèms passo que trop lèu a me diguère que falié ana furna dins aqueu cantoun pèr assaja de trouva quaucaren d’interessant. E un jour qunte fugué pas moun estounamen de vèire sus uno mouto de terro, dins un rode ravina pèr la darniero pluieo, uno poulido pèiro roundo bèn aliscado de la groussour d’un “boulard”. Crese qu’es une un peiro à manda pèr uno foundo o uno fustibulo (2). Mai desempiéi ai plus rèn trouba d’autre!
 
“Un jour que je labourais avec ma mule, la pointe de ma charrue s’est plantée dans une grande lauze de pierre blanche et me fit verser la charrue dans un gros buisson.
Ma mule qui était une bête docile, n’en fit pas cas… La pierre, à moitié sortie du sol, semblait marquée de signes, mais elle était encore bien maculée de la terre argileuse du quartier. Je me préparai à la nettoyer avec une poignée d’herbes. Et quand j’eus fini, quel fut mon étonnement !
En effet, la pierre était remplie de signes inconnus de moi et je me dis que c’était quelque chose de mystérieux …
Je mis ma découverte dans la grange et je l’oubliai jusqu’au jour où le bon curé vint l’acheter ».
Curieux comme un trou de serrure, je lui demandai où exactement il l’avait trouvée. Il me confirma que c’était du côté des grands peupliers, vers le vieux chemin des plaines.
Voilà que le temps passe- et trop vite-et je me dis qu’il me fallait aller chercher dans ce secteur pour essayer de trouver quelque chose d’intéressant.
Et, un jour, quel ne fut pas mon étonnement de voir, sur une motte de terre dans un endroit raviné par la dernière pluie, une jolie pierre ronde, bien propre, de la grosseur d’un « boulard ». Je crois que c’est une pierre de jet pour une fronde ou une fustibule. Mais, depuis, je n’ai rien trouvé d’autre !
 

Les témoignages de

Louis Rousset

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